« Les enfants handicapés doivent, autant qu'il est possible, trouver leur place dans le système éducatif classique.
Nous avons tous des handicaps, il n'y a pas d'homme parfait. Au même titre que chacun d'entre nous, ils font partie du tissu social et ont souvent des trésors de gentillesse et de sensibilité à partager. »
« Il faut prendre conscience de l’apport d’autrui, d’autant plus riche que la diffÉrence avec soi-mÊme est plus grande. » … Albert Jacquard (1925 – 2013)
Albert Jacquard (1925 – 2013) au Grand Cursall à Besançon, octobre 2009
Inclusion is a right not a privilege – L'intégration est un droit et non un privilège… et qui plus un avantae pour tous ! Read the story – Lire le compte rendu
Vivre ensemble le handicap (2007)
Un film de Caroline PUIG-GRENETIER
La vie scolaire et sociale pour Quentin, 6 ans, atteint d'une amyotrophie spinale : une nécessité !
Tous Pareils, un film de Jean-Marie Houot
1er prix Valentin Haüy 2004
explication de texte :
Pourquoi il est important que les ÉlÈves de toute condition se cÔtoient ?
La cohabitation sociale et la connaissance des différences commencent à l'école de la Vie.
L'enfance correspont à la période d'apprentissage et de maturation de l'être humain.
C'est un période propice pour la construction de la personnalité et de l'esprit mais tout aussi importante pour la socialisation de celui ou celle qui sera un jour grand(e) et devra s'intégrer à un monde en marche.
L'intégration des élèves handicapés dans le même établissement que leurs semblables valides est donc doublement importante. Elle permet à la fois :
de tisser des liens d'amitié par delà le handicap
de mieux connaître et faire connaître les différences liées, entre autres, aux aptitudes physiques des uns et des autres
de favoriser des ouvertures d'esprit et des aptitudes d'aller vers autrui
d'éveiller la curiosité des uns et des autres
de normaliser dans l'esprit des plus jeunes la pluralité des genres et des personnes
de rendre concret les écarts liés à des choix ou à une capacité
Si, dès son plus jeune apprentissage, l'enfant est amené à vivre la diférence, alors toute sa vie il la trouvera normale et apprendra à s'en enrichir.
Le handicap est une source intarissable d'enseignements.
Le handicap et par extension l'élève handicapé est un gage de qualité autant qu'un atout majeur pour l'école qu'il n'est un poids.
Le handicap est un défi à la connaissance et à l'imagination.
CREDAS - Aide au développement de mesures éducatives, scolaires et d’accompagnement pour des personnes en situation de handicap et/ou présentant des besoins éducatifs particuliers
La méthode Montessori ou le grand écart des médias et de l'opinion public
La pédagogie Montessori est est une méthode d'éducation créée en 1907 par Maria Montessori pour les enfants dits "anormaux".
Et en étudiant le cas de ses enfants rejetés de la société, les enfants dits attardés, avec des troubles physiques ou mentaux, il en est ressorti une méthode basée sur l'importance du toucher, du jeu et de la concrétisation physique des concepts abstraits.
Plus tard, cette méthode a été élargie et appliquée aux enfants dits "normaux".
Est-ce à dire aprè tout que les enfants valides et handicapés se ressemblent ? Que c'est des enfants avant tout, avec leurs particularités individuelles mais surtout avec une très grande similitude ?
Est-ce à dire donc que ce qui est vrai pour les uns l'est aussi pour les autres ?
Est-ce à dire que le handicap personnel de l'enfant est un élément mineur et à ne pas tenir compte quand il s'agit de parler de son développement intellectuel et de son éducation ?
Alors pourquoi ce qui va dans un sens ne va pas dans l'autre ?
Pourquoi les hanfants handicapés ne sont pas scolarisés systématiquement comme des enfants valides ?
Les facultés mentales et comportements intellectuels des enfants sont jugés semblables, équivalents.
Pourquoi doit-on se battre encore pour faire reconnaître l'équivalence des enseignemnts et des structures d'enseignement ?
Projets utiles et ingénieux pour ces étudiants suédois en 2012
À l'Université Linnaeus de Kalmar (Suède), l'ingéniosité a pris un sens encore plus concret pour les étudiants en génie mécanique.
Parmi les projets qu'ils ont été appelés à réaliser, il y en a un quasi taillé sur mesure : concevoir et réaliser des vélos bi-place pour l'accompagnement de personnes handicaées, avec plate-forme pour fauteuil roulant ou siège d'appoint.
Sociaux autant qu'ingénieux, solidaires autant qu'utiles, des projets comme cela donnent tout son sens au génie et plein de génie au bon sens.
La France condamnée pour son faible taux de scolarisation des enfants autistes
Seuls 20% des enfants autistes sont scolarisés dans des établissements classiques et c'est bien trop peu selon un jugement rendu par le Conseil de l'Europe… (pour en savoir plus : FranceTV Info 05.02.2014)
Que dire alors de la Suisse qui en intègre encore moins dans ses écoles publiques… au point de frôler le zéro absolu.
L'école mène à tout… même au pire !
Pour les besoins d'une campagne de recherche financière en fin d'année, trois entreprises ou associations suisses actives dans les domaines du handicap, la Fédération suisse des sourds, Insieme Vaud et Forom Écoute, se sont réunient pour éditer de petits documents, brochures ou DVD pour parler de l'intégration des enfants handicapés dans les écoles publiques.
C'est vrai… Pourquoi voir grand tout seul quand on peut faire petit à trois !
Plus ridicule encore, le titre et propos choisi par le journal 24H comme gros titre de son court article du 19.12.2013 : « L'école doit apprivoiser le handicap »
Apprivoiser, vous dîtes ? Sommes-nous en train de parler d'animaux ? Ou d'une bestialité hors norme ?
Les personnes handicapées me seraient plus des gens normaux, devenues des êtres étranges qu'il faut apprivoiser ?
Le handicap, vous dîtes ? Mais lequel ?
Le manque de bon sens des propos, par exemple ? Ou alors l'intérêt faible de l'opération, relayé par du journalisme papier-calque qui relate mot-à-mot sans rien développer ? Et pourtant, il y en a à dire des choses sur ce sujet…
Vraiment, on peut dire que s'il n'y avait eu l'appât du gain facile de fin d'année pour motiver cette "campagne express", ce serait à se demander pour quelle véritable cause travaillent certains.
L'initiative École 2010 qui prône un retour en arrière, une école des temps jadis et l'éducation des enfants handicapés en institution contre le contre-projet LEO qui a perdu toute saveur à force d'avoir été remanié et trahi pour faire plaisir aux uns et aux autres...
2x NON!
Nous ce qu'on veut, c'est juste l'application des lois sur l'intégration et l'égalité de chance, l'insertion du plus grand nombre d'enfants handicapés dans une scolarité normale!
Non à initiative surannée, Non à un contre-projet rafistolé!
Oui à une formation juste et équitable pour tous les enfants... Pétition Stop Handicapés Hors-Jeu
Au Japon, le cellulaire pourrait assister les enfants handicapés
Fin 2009, Softbank,
un opérateur japonais de télécommunications, a lancé un vaste programme
de recherches avec l'Université de Tokyo afin de faire du téléphone
mobile un assistant pour les écoliers souffrant de déficiences
mentales. (voir la présentation du projet - .pdf)
«Nous
allons présenter plusieurs exemples concrets prouvant l'utilité
d'applications qui permettent de soutenir des enfants victimes de
handicaps, notamment ceux éprouvant des difficultés à communiquer, à
s'exprimer, à lire et écrire ou encore à se repérer», a expliqué
Softbank. «Nous voulons que l'implication de ces enfants dans la
société soit plus forte en démontrant que le téléphone portable peut
être efficace pour améliorer la qualité de leur vie et de leur
scolarité», a ajouté le groupe, associé dans ces travaux à une équipe
de recherche de l'université de Tokyo.
Softbank indique par exemple qu'un enfant qui a du mal à écrire à la
main les kanji (idéogrammes japonais), mais qui sait les reconnaître,
peut dès lors utiliser son téléphone portable pour saisir et
enregistrer des notes en classe.
Un autre, qui éprouverait des difficultés d'expression orale,
pourrait utiliser son téléphone portable pour présenter à ses
interlocuteurs des images et photos porteuses de l'information qu'il
veut transmettre.
«Nous allons étudier de nombreuses possibilités
pour démontrer que le téléphone portable peut être un moyen pour les
enfants de surmonter les obstacles qu'ils rencontrent dans la vie et à
l'école», a assuré l'opérateur. (source: Cyberpresse)
Des
mois après un échange de courriers, Madame Anne-Catherien Lyon, Cheffe
du Département de la formation et de la jeunesse du Canton de Vaud,
prend en considération la possibilité d'une intégration généralisée au
canton des jeunes handicapés au sein de la scolarité normale. Est-ce
parce qu'on est en Suisse que tout prend du temps à se concrétiser,
même les évidences, ou est-ce là tout le charme de la politique que de
faire durer?
Quoi qu'il en soit, on ne peut que se réjouir d'une telle
perspective qui, en devant réalité, permettrait aux jeunes générations
d'apprendre à se connaître et à se socialiser de façon plus précoce
donc efficace. Après tout, n'est-ce pas grâce aux échanges de points de
vue et à l'ouverture d'esprit que se développe l'intelligence humaine?
Chacun a ses faiblesses et ses forces : capacités physiques pour les uns
et force mentale pour les autres, acuité sensorielle pour les uns et
rapidité d'esprit pour les autres, courage, ténacité, dépassement de
soi, vivacité d'esprit, curiosité, faculté de mémorisation... Faire
rencontrer les handicapés et les valides dans une scolarité unique
donnerait les meilleures chances pour la création d'une meilleure
cohésion sociale, une effervescence novatrice et une sacré leçon de
vie.... en savoir
plus ou lire les dossiers ci-dessus
Certes
le Learning Center est loin d'être sans défaut. Et dans le parc
immobilier très "carré" et fonctionnel de l'École, la vague stylisée
que constitue le dessin du nouveau bâtiment apporte autant de fraîcheur
que de surprise. Tout d'abord parce que le bâtiment n'est pas
entièrement accessible mais seulement en grande majorité, en
particulier les principaux points d'intérêt. En particulier, la
bibliothèque n'est pas accessible sans aide (hauteur des livres,
largeurs de tous les couloirs).
Ensuite, de construction moderne, l'architecture générale du bâtiment
donne lieu à des pentes parfois ardue, pouvant atteindre jusqu'à 22%.
C'est pourquoi, 4 plateformes mobiles (indiquées en rouge sur ce plan)
ont été installées. Leur usage n'est pas réservé mais une attention
sera apportée pour en éviter les abus et laisser une priorité aux
personnes handicapées.
Enfin, le sol est couvert de moquette. Si
l'aspect est très agréable, cela peut rendre le déplacement en fauteuil
manuel plus difficile (manque d'adhérence).
L'utilisation de fauteuils électriques ou de Swiss-Track est d'autant
plus conseillée que le centre dispose de nombreux bornes pour les
recharger si nécessaire. Pour les utilisateurs de fauteuils manuels, un
accompagnement peut être parfois vivement recommandé.
Le centre offre également des plans tactiles et audio, des
indications de guidage au sol dans sa partie centrale, un WC adapté en
sous-sol (ascenseur), un accès extérieur sur sol goudronné, un accès
wifi, un salle de spectacle et un café-restaurant ainsi qu'un bancomat
Crédit-Suisse bien adapté.
«Notre
objectif est de mettre en adéquation avec le marché du travail les
aptitudes physiques et les facultés intellectuelles de personnes
atteintes dans leur santé. Pour cela, nous nous appuyons sur un réseau
d'employeurs. Dans le domaine de la biologie, nous pouvons notamment
compter sur les hôpitaux, l'Institut suisse de recherche sur le cancer
(ISREC), Nestlé, Novartis et Merk Serono», précise Pascal Dubrit,
directeur du centre Orif de Pomy. Il ajoute: «En 2007, nous avons
donné un coup de main à la Haute École d'Ingénieurue (HEIG) d'Yverdon
pour l'organisation de son marathon. Lors de discussions informelles,
nous avons appris que la HEIG liquidait son laboratoire de biologie.
Nous avons pensé que l'acquérir pouvait offrir des synergies avec notre
section de chimie, active depuis vingt ans.»
L'Orif dispose en tout de 9 sites en Suisse Romande dont 5 dans le
Canton de Vaud et offre 35 formations. Le centre de Pomy accueille 140
assurés au bénéfice d'une mesure d'ordre professionnel de
l'Assurance-Invalidité (A.I.) (source: 24Heures, vendredi 21 mai 2010)
On
peut lire en page 11 du journal 24Heures du 24-25 avril 2010, on peut
lire ces propos ahurissants: «Rien n'oblige les écoles à s'équiper pour
les handicapés».
Parce ce que «peu d'enfants handicapés sont susceptibles de
fréquenter le collège» la commission des finances de Villeneuve a
recommandé de refuser l'installation d'un ascenseur dans l'ancien
collège de la ville, donnant par là-même accès à un élève en fauteuil
roulant qui en a fait la demande. Décision que ne fustige d'ailleurs
nullement l'AVACAH, pourtant Association vaudoise pour la construction
adaptée aux personnes handicapées. Dans ce tableau d'inepties, on tente
de nous convaincre encore de l'absence d'obligation d'intégrer des
accès dans un bâtiment scolaire existant puisque «la loi fédérale sur
l'élimination des inégalités frappant les personnes handicapées stipule
que les collectivités doivent tenir compte des dernières normes
uniquement lorsque des bâtiments subissent des réfections majeures ou
que ce sont de nouvelles constructions».
Pourtant devant ces propos qu'on pourrait croire sorti d'un café-bar,
se cachent des réalités tout autres:
À la première remarque, on pourrait répondre : Comparativement, peu
d'enfants étrangers, musulmans ou bouddhistes, sont également
susceptibles d'intégrer un collège de quartier. Doit-on supprimer tout
programme destiné aux étrangers au risque de s'isoler et devenir davantage nombriliste ? De même, la fraction d'élèves
homosexuels ou celle d'élèves de parents paysans est minime comparée à
celle des enfants de la ville, hétérosexuel, "propres sur eux et de
bonne famille".
Mais au fond, sommes-nous vraiment en train de
parler d'école publique, l'école pour tous, s'adressant donc à tout public, une école
laïque et libre de tout préjugé d'ordre social, physique, moral ou
religieux ?
À la seconde, on peut se demander pourquoi l'AVACAH, association qui
prétend vouloir défendre la cause des personnes handicapées, baisse
aussi vite les armes et s'avoue vaincu sans chercher à défendre la
cause ? Finalement, à quoi sert-elle ? Faire perdre du temps et dépenser
l'argent de la collectivité ?
Ne ferait-on pas mieux que de
s'économiser les frais d'une telle association qui valide un métro M2
partiellement adapté et laisse faire des logements parfois totalement
inadaptés ?
Enfin à la dernière, on peut répondre que s'il est vrai que la loi LHand et
l'ordonnance OHand restent malheureusement très permissives quant aux
aménagements des vieux bâtiments, il faut aussi rappeler qu'elles ont
pris effet en 1992-93 déjagrave; ! Cela revient à dire qu'en 2010, cela fait 8
ans qu'elles sont entrées en fonction ! C'est-à-dire huit ans que les
aménagements pour les personnes handicapées doivent être entrepris lors
de rénovations... Or un bâtiment public et qui plus est un édifice
scolaire est entretenu en profondeur de façon très régulière. Sachant
qu'un logement est remis "à neuf" au plus tard tous les dix ans - ou tout du moins devrait l'être -
et compte tenu des turbulences scolaires (passages incessants, détériorations et usures
rapides... mais aussi protection de la jeunesse), on peut estimer que
ce délai devrait être abaissé à cinq ans tout au plus !
Partant de là, pourquoi donc les aménagements n'ont pas été faits
lorsqu'ils auraient d&ucurc; l'être ?
De plus, dans le cas de bâtiments publics, outre le critère lié à la
construction - rénovation, il y a celui de la discrimination. Et ne pas
offrir la possibilité à un élève handicapé physique de suivre une
scolarité à laquelle il aurait droit comme tout autre enfant valide de
son âge, constitue une discrimination évidente qui, elle, est de toute
façon sanctionnée par les lois LHand-OHand.
En conclusion, on ne peut que regretter que dans ce tissu de propos
fallacieux publiés sur papier journal, ni l'auteur du texte qui s'est
contentée de relayer les propos sans faire de contre-enquête
journaliste préalable, ni davantage les personnes intervenantes citées
n'aient eu un comportement marqué d'humanité et d'ouverture d'esprit, à
l'aube du XXIème siècle.
Une fois de plus, le handicap a droit à un traitement de forme plutôt
que de fond : Jusqu'à quand faudra-t-il encore attendre pour
voir un changement dans les mentalités ?
Lausanne et son centre
historique vont accueillir du 10 au 16 juillet 2011 la 14ème
compétition mondiale de gymnastique scolaire, Gymnaestrada
L'Université
de Lausanne- UNIL a mis en place un dispositif d'écoute à destination
des étudiants malentendants. Trois émetteurs-récepteurs numériques dans
de petits boîtiers noirs à placer autour du cou permettent de renforcer
les systèmes magnétiques déjà présents mais dans deux amphithéâtres
uniquement. (24Heures, 11.03.10)
L'EPFL
a annoncé la création d'un grand centre mondial en neuroprothèses avec
l'aide des Fondations Bertarelli et Defitech. Composé de cinq nouvelles
chaires, cette structure devrait permettre à des enfants atteints de
surdité de communiquer et d'imaginer de nouveaux systèmes pour redonner
une forme de mobilité à des personnes handicapées. (20minutes, 12.11.09)
Documents (.pdf) de l'Association
suisse des paraplégiques - SPV
Devant
l'étonnement de ne trouver sur notre chemin que des établissements
secondaires vaudois inaccessibles et puisque la seule réponse du 19
août 2009 était: «une scolarité normale est dispensée aux jeunes
handicapés, ceci dans toutes les formations gymnasiales et
professionnelles du canton. Il n'y a donc aucune discrimination envers
ces jeunes» ou encore «aucune information quant aux handicaps des
élèves n'est établie, le contraire serait discriminatoire» - pour
mémoire, chaque élève doit remplir une fiche personnelle complète et
détaillée à son inscription. De plus, un recensement régulier du
pourcentage filles/garçons dans les écoles existe sans que personne ne
crie à la discrimination pour autant -, nous avons entamé la visite de
tous les établissements éductifs du Canton de Vaud, dans un premier
temps, suivis progressivement par ceux des autres Cantons suisses. Il
en ressort les faits suivants:
Gymnase de la Cité : Totalement inaccessible
dans ces multiples bâtiments pour qui a des problèmes de mobilité ou de
force musculaire (portes lourdes, marches hautes et nombreuses) et
aucun WC adapté. Une seule place de parc réservée mais limitée à 2h de
stationnement. Salle de sport inaccessible.
Gymnase de Beauieu : Largement inaccessible
pour une personne à mobilité réduite. Un seul bâtiment est
difficilement certes mais accessible (portes lourdes, marches,
ascenseur) et dispose de WC adaptés mais non réservés encombrés car
servant également de dépôts. Salle de sport inaccessible.
École Primaire de Saint-Roch : Totalement
inaccessible et aucun WC
adapté.
Gymnase de Burier : Aucune réponse à nos demandes !
Gymnase de Chamblande : Largement
inaccessible.
Seul un bâtiment sur trois disposerait d'un accès difficile mais
réalisable en passant par le bord du Lac et un chemin de pavés
chaotique. Dans deux bâtiments sur trois, les ascenseurs intérieurs ont
été rénovés et offrent une dimension convenable bien que trés limitée.
Aucun WC adapté. Aucune place de parc réservée.
Gymnase du Bugnon :
Collège de Béthusy :
Collège de l'Élysée : Totalement
inaccessible. Pas de place de
parc réservée. Aucun WC pour handicapés.
École primaire de Prélaz: Totalement inaccessible. Pas de place de parc réservée.
Aucun WC adapté.
École primaire de Druey : Totalement inaccessible. Pas de place de parc réservée.
Aucun WC adapté.
Collège de la Colline - École Sociale de
Musique: Totalement inaccessible. Pas
de place de parc réservée. Aucun WC adapté.
Il est clairement inutile de poursuivre notre petite enquête - tour d'horizon des réalités d'accessibilité et d'adaptations de l'enseignement officiel.
Malheureusement, allant à l'encontre de ce qui nous avait été annoncé,
on peut constater que dans le Canton de Vaud, rare sont les
établissements publics accessibles en 2010, soit 8 ans après la mise en
place des lois fédérales contre la discriminations. On est bien loin
d'une politique d'intégration des personnes handicapées dans une
scolarité normale.
Gymnase Auguste Piccard n'a d'auguste que le nom !
Établissement éducatif censé être d'avant-garde et le fleuron des centres éducatifs ne serait finalement que l'image d'une institution inadaptée à son époque, dépassée ?
Certes, il y a des rampes et les couloirs larges ou la construction de plain pied permet une certaine mobilité. Mais que dire de l'absence de toute indication en braille ?
Certes, on y trouve des WC adaptés pour garçons et filles, mais que dire du fait qu'on n'en trouve que dans un seul bâtiment et même alors que sur le rez-de-chaussée quand les valides en ont un par étage ?
Et que dire du faite que ces WC "adaptés" sont si mal conçus que leur utilisation par une personne handicapée peut poser problème :
Les portes sont lourdes, ouvrant à contre-sens et non automatisées… Leur largeur et la largeur des couloirs plutôt minimalistes, surtout en cas de présence d'usagers multiples.
Les WC ne sont pas sécurisés, ce qui ne garantit pas l'hygiène nécessaire voire primordiale pour certains types de handicap.
L'architecture ridicule des lieux fait qu'on y trouve facilement des coudes ou des goulots d'étranglement où comble de l'absurde, lorsqu'il y a deux lavabos, celui, surbaissé, est obstré par la présence d'une poubelle, rendant son usage impossible !
On n'y trouve aucune place de parc réservée pour personne handicapée.
Peut-être pourrait-on s'en passer, vu que ce n'est pas l'espace qui manque… sauf peut-être justement aux heures de pointe, lorsque tous les autres parents viennent déposer ou rechercher leurs enfants et que les lieux sont pris d'assaut, quand justement il y en aurait le plus besoin !
Et même si on trouve une moyen de parquer, comment faite quand le seul accès pour sortir du parking est en pente raide de 12% et plus !
La salle de sport ne dispose ni de WC adapté ni d'aucun autre installation d'assistance. Pire, sa double porte lourde et ouvrant à contre-sens en rend l'accès plus que conditionnel.
Aux dires mêmes d'employés et professeurs, les n'ont jamais vu d'élève handicapé mais, bien que rien ne soit vraiment prévu pour eux, on pourrait assez facilement les y adapter.
On y trouve un ascenseur dont la clé n'est disponible qu'au secrétariat et sera mise à disposition d'un élève handicapé en cas de besoin.
Petit bémol là encore, on n'y trouve aucune indication braille et l'espace intérieur réduit laisserait difficilement passer un fauteuil électrique, par exemple.
Est-ce donc cela qu'on voudrait nous présenter comme étant accessible ou adapté ?
Est-ce donc une ignorance crasse ou un désintérêt complet, ou un peu des deux, qui nous fait en arriver là ?
Dans un article du journal
24Heures, paru le lundi 02.05.2011, Jacques Daniélou, président de la Société pédagogique
vaudoise - SPV,
rejette toute idée d'accueil des enfants différents ou handicapés dans
les classes ordinaires et "refuse d'entrer en matière sur
l'avant-projet de loi sur la pédagogie spécialisée". Rappelons que cet
avant-projet se propose juste d'intégrer plus d'élèves différents dans
les classes régulières et non pas l'ensemble des enfants handicapés,
dans un enseignement dit obligatoire - donc pour tous -, public et
général, c'est-à-dire un enseignement payé par les impôts auxquels
participent également des familles d'enfants handicapés et qui
ambitionne de donner à toutes et à tous une chance de réussir et de
trouver sa place dans la société. Pourquoi ?
On peut lire d'entrée un amalgame lourd de sens dans la tentative d'explication donnée : «Nous ne sommes absolument pas contre
l'accueil du maximum d'enfants handicapés dans les classes régulières. Mais comment ? (…) On nous propose des formations rapides, mais ce
n'est pas comme ça que cela doit se passer. (…) Aujourd'hui, on dit à
un enseignant qu'on va lui mettre un élève dyspraxique dans sa classe.
Il va sur Google et tape 'dyspraxie' pour apprendre qu'il s'agit de
troubles neuronaux. Ensuite, il consacre du temps à cet enfant, ce qui
réduit son temps pour les autres (...)»
L'exemple est éloquent car la dyspraxie
est en fait d'une difficulté motrice liée à un trouble de la
représentation corporelle et de l'organisation spatiale. C'est donc pas
un handicap intellectuel à proprement parler mais "une altération de la
capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés,
en l'absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans
le mouvement".
Par ailleurs, c'est également un handicap très rarissime, touchant à
peine 6% des enfants et bien loin derrière d'autres handicaps tels que
les troubles de motricité ou d'audition. C'est dire que la grande
majorité des enfants handicapés n'ont aucun problème pour suivre des
cours "ordinaires" quand ils ne sont pas simplement meilleurs mais ce
qui les discrimine, c'est juste des problèmes d'accessibilité et
d'adaptation.
Selon cette théorie vaudoise et dans le cas assez
romancé de
ce "pauvre enseignant pris dans le dilemme entre l'attention apportée à
un enfant différent et son devoir vis-à-vis du reste de la classe", je
me demande quel cas de figure lui serait le plus difficile : un enfant
handicapé sage comme une image et assidu ou un enfant valide turbulent, bruyant et provocateur ?
Comment comprendre alors que le second enfant soit couramment admis en classe et pas le premier ?
Après tout, le rôle de l'enseignement n'est-il pas justement d'éduquer
les jeunes, de leur ouvrir l'esprit et de les préparer à affronter le
monde sociale ? Mais la société est faite de personnes riches, de
pauvres, de valides et de plus handicapées. Alors, ne faut-il pas aussi
préparer les élèves à cela ? N'apprend-on pas de sa propre confrontation
à la différence ?
Comment assurer la cohésion sociale et la marche en avant de la société hétérogène de demain si on ne commence pas à ensemble aujourd'hui ?
Il faut dire que dans le journal Le Matin du 1er février 2011,
Jacques Daniélou, président de la SPV, avait également été brusqué de
voir un père de famille ouvrir une plainte pénale contre un enseignant
du Collège des Bergières pour motif de mobbing - harcèlement à
l'encontre son fils et élève de 15 ans. Faut-il alors s'étonner qu'on
en arrive à ses extrêmes si, sur la base de ce qui précède, on imagine
le manque d'ouverture d'esprit ou de lucidité dont semble souffrir le corps enseignant ?
C'est pourquoi et compte tenu de la superficialité de l'article de
presse, un courrier a été adressé à la SPV et à son président, M. Jacques Daniélou, à laquelle il a été très
aimablement répondu. voici la teneur du courrier et de sa réponse.
Affaire à suivre...
Dans les grandes lignes, voici donc les points relevés :
Il
en va des types de handicap comme des thèmes d’examen. On peut souffrir
de moult choses différentes et qui n’ont pas toutes les mêmes
conséquences. Malheureusement, dans l’article du journal 24H, un
amalgame semble avoir été fait en parlant du cas bien spécifique et
heureusement rare d’un enfant dyspraxique. Que penser alors des enfants
très sains d’esprit mais à qui il manque un bras, un peu de motricité
ou un peu d’audition ? Ceux-ci n’ont nullement besoin d’attention
supplémentaire, tout juste d’accessibilité et de quelques adaptations,
par exemple pour le sport ou les travaux pratiques.
Certains
pays comme la Hollande mais aussi la France ou même des régions de
Suisse Romande ou de Suisse Alémanique, accueille aisément voire
systématiquement tous les enfants handicapés au sein de leurs classes.
Que manque-t-il ici pour faire le même pas : Une formation
préalable des enseignants ? Des journées préalables de sensibilisation
au sein des écoles ? Des investissements financiers adéquats pour, par
exemple, l’engagement de plus de personnel et de matériel ? Le
recours à des assistants scolaires pour chaque enfant handicapé, comme
cela se fait en France par exemple ?
Les
enfants n’ont pas tous les mêmes facilités ni pour les mêmes domaines.
Pensez-vous qu’un enfant handicapé mental léger serait un plus lourd
« fardeau » pour l’enseignement général qu’un autre, en bonne
santé physique, d’origine rurale, ayant des difficultés de mémorisation
ou très turbulent ?
L’enseignement vaudois est-il prêt au
changement ou a-t-il déjà atteint son état final d’évolution
possible ?
L’école
prépare les enfants ou jeunes adultes au monde. Elle a vocation à les
aider à intégrer la société et à s’instruire. Mais la société est
pluriculturelle. Elle est aussi multiforme et comprend des gens valides
comme des handicapés. N’est-ce pas alors aussi le rôle de l’école
d’enseigner la cohabitation et de donner l’exemple de ce qui est
possible de faire dans l’intérêt de tous ?
L’enfant
ne s’enrichit-il pas humainement, émotionnellement et
intellectuellement de sa propre confrontation à la différence ?
Est-ce vraiment une plus-value de l’enseignement que d’uniformiser des
élèves et de les ranger selon leurs capacités supposées, leur origine,
leurs aptitudes physiques ou mentales ?
L’ouverture
à la différence et la mise à disposition des bienfaits de
l’enseignement pour tous sont-ils inéluctables ? Pourquoi alors
faire demain ce qu'on peut peut-être déjà faire aujourd'hui ?
«Le Comité cantonal de la SPV a pris connaissance de votre important
courriel. Dans la livraison du périodique L'Éducateur
de fin mai 2011, paraîtront les réponses circonstanciées
aux pertinentes questions que vous posez.»
Voilà chose bien étrange que de lire M. Daniélou parler de "courage", lui qui
prône le minimum d'évolution pour tous, le "trouillomètre" au plancher
et qui, pour seule réponse à nos interrogations, se cache derrière les
propos de quelques collègues fribourgeois. Elle était belle la
pédagogie mais si triste aussi de voir ce qu'il en reste.
Voilà donc ce qu'on peut lire à la page 59 du journal
l'Éducateur de mai 2011: "L'intégration à tout prix? À quel prix?"
de
B. Steinauer, présidente des directeurs d'institutions spécialisées. Ce
n'est tout compte fait qu'une simple et juste réflexion sur les mesures
d'encadrement prévues au delà de la simple intégration scolaire. Car
l'enseignemement à lui seul ne suffit pas à assurer l'intégration
professionnelle et sociale des personnes handicapées! L'enseignement
n'est que la première étape nécessaire!
Avec le franc parler qu'on lui connaissait, Michel
Colucci dit Coluche (28.10.1944 - 19.06.1986) riait du dificile
exercice de parler de ce qu'on connait si peu qu'on n'en a même pas le
moindre échantillon sur soi. Son sketch n'aurait visiblement pas pu
être mieux illustré que par M. Daniélou parlant de courage et à qui, en
la circonstance, on peut aller jusqu'à reconnaître quelques talents
pédagodiques.
Que peut-on espérer d'un enseignement obligatoire vaudois quand la
première chose qu'on voit apprend, c'est visiblement de se défiler
devant ses obligations?
«Le système scolaire suisse est le plus ségrégationniste de toute l’Europe» que
"À l’intérieur de la Suisse, le nombre d’enfants écartés des classes
ordinaires varie du simple au quintuple dans les cantons. Au Tessin,
c’est 2% et à Bâle-Campagne, c’est près de 10%. Ne me dites pas que
Bâle-Campagne a 5 fois plus de handicapés que le Tessin. C’est la
politique êême enfant souffrant du même trouble sera scolarisé en Valais
et mis en institution dans le canton de Soleure.
Les enfants qui ont passé leur scolarité en institution arrivent
décalés dans la vie professionnelle. Ils ne connaissent pas les codes.
On demande aux entreprises d’intégrer des gens qui ont des problèmes.
Or, l’école ne subit pas les mêmes pressions que l’économie. Elle n’a
pas d’actionnaires. Elle n’a pas de concurrence. Elle n’est pas soumise
à la tempête de la mondialisation. On ne peut pas dire aux entreprises:
«L’école n’est pas arrivée à intégrer ces enfants, mais nous vous
demandons de le faire, dans le monde professionnel.» On n’est pas
crédible. Les jeunes adultes qui sortent d’institutions ont beaucoup
plus de peine à entrer dans le monde du travail et risquent bien plus
de se retrouver à l’AI.
Il n’y a pas de corrélation entre le taux de ségrégation
et la
qualité de l’enseignement. Personne ne prétend que l’école valaisanne,
qui est intégrative, est cinq fois moins bonne que la bâloise ou trois
fois moins bonne que la vaudoise. L’école a une mission de préparation
à la liberté et à la vie pour tous, mais les pays où l’école intègre
beaucoup de handicapés, comme la Finlande, n’ont pas un système
scolaire moins performant que les cantons qui intègrent peu.
Un ghetto, même luxueux, reste un ghetto. (...) La séparation est la
voie de la facilité : pour le maître et les parents d’élèves – car les
éléments perturbateurs sont exclus, pour les institutions, voire pour
les parents d’enfants handicapés, que l’institution spécialisée
rassure. Mais fondamentalement, ce n’est pas bon pour les enfants,
handicapés ou non. Ce sont eux qui comptent et personne d’autre."
Jusqu'à quand devra-t-on être témoin de discriminations et de manque de respect à l'encontre des personnes handicapées ?
Quel respect si les WC handicapés sont aussi utilisés pour stocker des outils ?
Quel respect si les WC handicapés deviennent des halls de gare, accessibles à tous ?
... Par dessus les barriÈres et les frontiÈres
Un père fait la grève de la faim aux marches du conseil général, sur la place Aristide-Briand à Poitiers (France), pour que Camille, sa fille âgée de 14 ans, intègre une Unité localisée d’inclusion scolaire (ULIS) de l'école France-Bloch.
Car Philippe Cantet et sa compagne Frédérique Meunier, domiciliés dans une commune du Châtelleraudais (Vienne), mènent depuis deux ans un combat contre l’administration pour faire scolariser leur fille atteinte du syndrome de la délétion 22q13. Cette jeune fille souffre de troubles sévères du langage et s'exprime grâce à la langue des signes bien qu'elle puisse entendre. (voir le site personnel)
Mais leur dossier est retoqué par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) qui leur propose une place dans un institut médico-éducatif (IME), soit mettre la jeune fille en institution spécialisée plutôt que de lui permettre de joindre une classe normale au milieu des autres enfants.
Vivre le handicap pour en changer le regard : les
enfants au coeur de la sensibilisation
Témoignage de Madame Patricia Derulles:«Enseignante en CM1 à l'Ecole
Jean Moulin de Champigneulles, dans la banlieue de Nancy, je voudrais
vous faire partager l'expérience et le travail de sensibilisation au
handicap et plus précisément au handicap visuel qui ont été menés dans
ma classe, dans le cadre d'une éducation à la citoyenneté, deux années
d'affilée par Monsieur Roger Di Mattéo, non-voyant et vous exprimer mon
souhait de les voir reconduits dans de nombreuses écoles tant ils sont
porteurs d'espoir et riches en enseignements.
Pourquoi tant de fuite, pourquoi tant de rejet, pourquoi tant de gêne
face aux personnes différentes ?
Ce sont ces questions qui m'ont poussée à vouloir faire
découvrir la réalité du handicap à mes élèves.
Pour changer les comportements et faire évoluer les mentalités, la
sensibilisation se doit de toucher les plus jeunes car leur éducation
d'aujourd'hui fera leur comportement citoyen de demain.
L'apprentissage de la citoyenneté passe immanquablement par le respect
et la compréhension de l'autre au travers de sa personnalité et de sa
diversité.(...)
L'école de la République doit permettre aux enfants de se
rendre
compte que chacun est différent. Si les différences ethniques et
culturelles sont bien présentes et reconnues dans les cours de
récréation, le handicap, lui, est bien trop souvent ignoré, l'accueil
des enfants en situation de handicap étant encore un fait d'exception.
Après
15 ans de bataille, Dany Gombert, ancienne dentiste touchée par une
rétinite pigmentaire, ouvre «Epicure, la Grande école de la vue», un
lycée hôtelier de Haute-Garonne unique en France puisqu'il est
entièrement gratuit mais assure néanmoins un emploi en fin de
scolarité. Encore un petit détail : il n'est destiné à former que des
jeunes cuisiniers déficients visuels... en savoir plus
Cette association interne a pour objectif de sensibiliser les étudiants
au handicap mais aussi de créer des liens entre les entreprises et les
personnes handicapées. Action: Label
Handimanager
«Notre
association est née en début d'année universitaire: septembre 2009.
Notre objectif est de sensibiliser les étudiants de notre école. Notre
école forme des futurs managers et cadres d'entreprises. Bon nombre
d'entreprises françaises ne sont pas en règle au regard de la loi au
sujet du handicap. Il nous est donc apparu primordial de familiariser
les étudiants, dès l'école, aux problématiques du handicap (mise en
situations, prise de conscience sur les discriminations à l'embauche,
rapprochement avec des personnes handicapées...)
Jusqu'à présent, nous avons organisé un tournoi FIFA.
Des
personnes handicapées sont venues pour jouer aux jeux vidéos avec des
étudiants de l'école, afin de démystifier la vision souvent péjorative
que les étudiants ont de la personne handicapée. La deuxième phase
consiste à mettre les étudiants en situation. Pour cela, nous allons
organiser cette semaine un défilé, où des personnes handicapées
porterons des vêtements adaptés à leur handicap mais égalment où des
étudiants porteront ces vêtements. Ce sont des vêtements avec des
fermetures, pressions, placées à des endroits stratégiques, afin de
rendre plus autonomes les personnes handicapées dans leur quotidien.
Ces vêtements peuvent être portés aussi bien par des valides que par
des invalides. Nous allons également faire une sorte de parcours en
chaise roulante, pour que les étudiants "se mette à la place de". Au
cours du mois d'avril, nous allons également organiser des cours de
braille et des cours de langages des signes.
Enfin, l'évènement qui cloturera cette année: un tournoi handisport
entre l'équipe de football de note école contre une équipe de personnes
handicapées. Pour le moment, nos actions se limitent à la sphère de
l'école car il y a beaucoup à faire dans la lutte des préjugés. De plus
nous avons une association à petit budget. Les membres de notre équipe
ont déjà fait des inventaires pour avoir de l'argent. Mais maintenant
nous démarchons auprès des entreprises pour avoir des goodies, des
aides financières ou humaines.
L'association était formée de 4 personnes au départ puis le groupe est
devenu de plus en plus important. Maintenant nous sommes 14.»
Témoignages d'une élève et de Mme C. Articlaut,
Responsable Accueil & Référent Handicap
1. «Je
me suis engagée dans cette association parce que je me suis très tôt
familiarisée avec le monde du handicap. J'ai vécu aux Pays Bas lorsque
j'étais jeune. Dans mon école, les valides et invalides vivaient
ensemble sans difficultés aussi bien du côté des élèves que du côté des
enseignants.
Lorsque je suis rentrée en France, j'ai cherché à
retrouvé des
personnes comme mes amis handicapés mais je n'en ai pas trouvé.
J'ai été mise dans une classe où tout le monde marchait ou personne
n'était autiste (ou n'avait de handicap mental) dans l'école. Et
j'ai pas vraiment compris.
En grandissant, j'ai bien sûr compris que la France est un pays
malheureusement bien en retard! Et que le handicap fait peur et est un
sujet tabou. Ensuite, j'ai eu une opportunité géniale: partir à Lourdes
pendant une semaine pour m'occuper des enfants handicapés. C'était un
voyage scolaire obligatoire. Et j'ai trouvé ça super! Pour une fois,
dans nos petites vies d'ados routinières, on nous apprenait à penser
pas uniquement à nous mais juste à donner sans rien attendre en
retour.
Je n'explique pas vraiment mon engagement de façon
rationelle,
puisque effectivement je n'ai pas de handicap et mon entourage proche
non plus. Mais c'est sûrement une question d'éducation, le fait d'avoir
baigné dedans petite, le fait que mes parents m'aient très tôt expliqué
ce que signifiait le handicap et comment il fallait agir ou non en
fonction des personnes handicapées. Je me rends compte que je suis
aussi bien à l'aise entourée de personnes handicapées que des personnes
dites (à tord) "normales"»
2. «Référent
Handicap à Reims Management School (groupe RMS), l’école supérieure de
commerce de Reims, je travaille auprès des étudiants sur 2
missions :
Aider les étudiants, qui en situation de handicap,
auraient besoin de trouver une compensation pour suivre correctement
leur scolarité
Sensibiliser tous les étudiants – en tant
que futur manager en entreprise – à l’insertion professionnelle des
personnes handicapées
En parallèle, j’organise des actions
dans l’établissement : en novembre 2009 nous avons accueilli
une exposition d’œuvres réalisées dans des instituts spécialisés de la
région. Le vernissage a réuni 150 personnes – étudiants, professeurs,
jeunes handicapés auteurs des réalisations, …
Je travaille dans cette école depuis 10 ans et suis
référent
handicap depuis 3 ans. C’est une nouvelle mission qui a été créée pour
répondre aux demandes de la Conférence des Grandes Ecoles dont nous
faisons partie.
Ma première action a été de motiver des étudiants à
créer une association spécifique à la thématique du handicap. Ainsi
Handiversité a vu le jour fin 2007. Le nombre de membres de cette
association accroît chaque année. Les raisons de leur choix sont
diverses : connaissance d’une personne handicapée,
interrogation sur la loi et son implication, l’envie de bousculer des
préjugés ou simplement de s’ouvrir.
À côté de cela, nous avons des associations à but
humanitaire
comme PEACH, qui organise les collectes de sang, la récupération des
bouchons plastiques ou bouchons de liège, …
Depuis que je travaille
à RMS, j’ai souvenir d’avoir rencontré 7 étudiants, reconnus handicapés
avec une mobilité réduite – dont 3 en fauteuils.
Actuellement, j’évalue à une quinzaine de personnes, les
étudiants concernés par un handicap. Les handicaps sont
divers : sensoriels, cognitifs, psychiques ou les
conséquences d’une maladie grave. La grande difficulté face à de jeunes
gens (entre 18 et 22 ans pour la plupart) est d’oser en parler, sans se
sentir stigmatisé ou catalogué. Ils sont à une période de leur vie où
ils ont plutôt envie de se fondre dans la masse. Souvent, ce n’est que
face à une grosse difficulté qu’ils se manifestent.
En France, la loi du 11 février 2005 fait bouger les
choses : hélas c’est par la contrainte et en imposant des
taxes. Mais les effets positifs se feront sentir ultérieurement, je
reste positive.
Cette loi agit sur plusieurs domaines : l’accessibilité,
l’obligation d’emploi, la définition des compensations, …
À Reims Management School, les bâtiments ont été remis à neuf en 2003
et 2004. Un effort d’anticipation sur l’accessibilité PMR (personne à
mobilité réduite) a vraiment été consenti. Une personne à mobilité
réduite peut accéder à tous les étages, services... Chaque escalier est
doublé d’un ascenseur. Chaque groupe de toilettes homme ou femme
comprend un toilette handicapé (spacieux, avec des barres de soutien…).
Un travail est en cours concernant l’accessibilité à
l’information face aux handicaps sensoriels (équiper les amphis de
boucle magnétique T, doubler les interphones de visiophones, mettre des
bornes parlantes à côté des écrans d’information…)
En outre, nos
services concours et examens appliquent depuis longtemps la
compensation sur présentation d’un avis médical. Cela peut être un 1/3
temps accordé, l’isolement dans une salle d’examen à part, le besoin
d’une secrétaire pour écrire…»
Malheureusement, il semblerait que ce programme, apparu
en
2007, se justifie plus par les contraintes législatives que par un réel
intérêt pour les élèves handicapés et leurs intégration. Ainsi toutes
les personnes handicapées participant au défilé sont extérieures à
l'établissement.
De plus, de nombreux élèves m'ont avoué ne
participer à ce programme que parce qu'il peut octroyer des points
bonus sur la note finale et sans véritablement d'intérêt pour le
handicap ni les personnes handicapés.
The Netherlands' Style - Plus fort, plus loin...
simplement parfait!
«Aux Pays-Bas, il existe un règlement pour l'égalité de traitement de
tous, y compris les personnes handicapées ou souffrant de maladies
chroniques, et cela prévaut également pour l'éducation publique. Cela
signifie que des élèves ou étudiants handicapés doivent pouvoir suivre
n'importe quelle école, qu'elle soit de niveau primaire ou supérieur ou
tout ce qui peut se trouver entre deux. Sur la base de ce principe,
tout le monde doit pouvoir accéder à l'école de son choix, sans
restriction. Pour plus d'information, merci de vous reporter sur la page officielle.» (librement traduit d'une
correspondance avec les Organes officiels néerlandais via la page d'information
officielle)
Association canadienne de normalisation
Les
salles de réunion et les installations de formation doivent offrir
suffisamment d'espace pour accommoder un fauteuil roulant (au moins 850
x 1 200 mm).
Les
zones occupées par les fauteuils roulants dans les salles de réunion,
les salles de conférence et les installations de formation doivent
permettre aux personnes en fauteuil roulant d'avoir également une bonne
vue.
En cas
d'urgence, les personnes en fauteuil roulant doivent être en mesure de
sortir des salles de réunion et des installations de formation. Les
zones réservées aux personnes en fauteuil roulant devraient être
attenantes au chemin d'accès et adjacentes aux moyens d'évacuation dans
le cas de situation d'urgence.
Pourquoi est-il important d’intégrer les enfants
handicapés dans le système scolaire ordinaire ?
Au-delà des bienfaits pour l'enfant, je défends avant tout le droit à
l'école pour tous. Les enfants handicapés sont des enfants, avant
d'être des “handicapés”. Et dans notre pays, un enfant va à l'école,
par définition, par droit. Mais les situations de handicap sont très
variées et tous les enfants ne peuvent pas être scolarisés de la même
manière.
La scolarisation est un droit, à condition que le projet de l'enfant et
des parents soit bien évalué et construit par une équipe
pluridisciplinaire (médecins, enseignants, psychologues…) de la Maison
départementale des personnes handicapées (MDPH). L'enfant doit être
scolarisé dès l'école maternelle, cette étape est indispensable :
si elle est ratée, c'est toute la poursuite de la scolarité qui est
compromise. (source)
Dans la classe, comment un enfant handicapé est-il
accueilli ?
Les enfants se rendent compte de la différence. C'est pourquoi il faut
qu'ils sachent qui est leur nouveau camarade et pourquoi il est
différent. l'idéal est d'en parler avec des mots tout simples. Ensuite,
les autres enfants ne verront plus la différence. Ils comprendront que
même si les jambes de leur copain ne fonctionnent pas bien, ça ne
l'empêchera pas de jouer. S'il est trisomique et qu'il ne parle pas
très bien, il faut leur expliquer pourquoi.
Cela fait-il réfléchir les enfants sur la
différence ?
Oui, sur ce qui est pareil et sur ce qui n'est pas tout à fait pareil.
On peut leur expliquer que leur camarade ne sait pas très bien faire
telle ou telle chose, alors qu'eux y arrivent très bien, mais qu'en
même temps, il aime jouer aux petites voitures comme eux et il aime
chanter des chansons, comme eux. C'est à cette seule condition que la
différence devient la réalité et que les enfants cessent de s'en
étonner.
Qu’apporte la présence d’enfants handicapés aux autres
enfants de la classe ?
La présence d'enfants en situation de handicap dans une classe, c'est
de l'éducation civique grandeur nature. Les enfants expérimentent le
“vivre ensemble”. Ils apprennent la vie en société, la vie en commun
avec des gens différents.
Une fois devenus adultes, lorsqu'ils seront chefs d'entreprises,
voisins, collègues de bureau… ils se souviendront de l'élève handicapé
qu'ils ont connu en classe.
L’enseignant doit-il modifier sa manière de
travailler ?
Oui, mais à ce jour aucune formation ne prépare l'enseignant à
accueillir un élève handicapé dans sa classe. Il doit donc développer
des trésors d'imagination pédagogique en termes de méthode,
d'explication, de reformulation et d'adaptation des consignes. Ces
innovations profitent aussi aux enfants en difficulté scolaire.
L'enseignant peut ainsi faire face plus efficacement à l'hétérogénéité
des élèves et aux différences de rythmes. Et travailler de manière
adaptée sert également aux meilleurs, grâce à une pédagogie plus
différenciée. (source)
On y trouve également une Fiche de Liaison,
document à remplir par l'étudiant handicapé permettant de l'identifier
administrativement et peut-être d'anticiper ses besoins. Malheureusement, ce site ne donne
presque aucune information utile sur les éventuelles accessibilités des
bâtiments, ni plan interactif, ni liste des logements et de leurs
situations par rapport à l'université mais tout juste une liste de noms
et de numéros de personnes de contact. Aucune information sur les WC
accessibles ou sur les accès informatiques adaptés (outil informatique,
Wi-Fi, accès aux cours à distance) !!
- Page d'information pour étudiant handicapé
Établissement partiellement accessible
via deux rampes depuis la rue Pierrefleur, un chemin goudronné ou des
bâtiment de plain pied, comme par exemple la salle de sport depuis le
chemin du Boisy. Malheureusement l'accès n'est que partiel et indirect
car il est souvent entrecoupé par des marches d'escalier ou que
bâtiments souffrent de portes plutôt lourdes non-motorisées et ne sont
pas pourvus d'ascenseur ni de WC adaptés. On n'y trouve aucune place de
parc réservée non plus.
Seul un bâtiment sur deux est accessible aux
personnes en fauteuil, à savoir le nouveau bâtiment. On y trouve un
ascenseur (fermé à clef) et un WC adapté (non
indiqué,
au rez-de-chaussée et également verrouillé à clef) dont les clefs sont
fournies à l'inscription et pour la durée des études aux élèves
handicapés ainsi qu'aux professeurs.
Il existe également un WC public adapté (Eurokey) très proche, chemin
de Préville 2 (attention: pente en forte
montée depuis l'école!).
Malheureusement, même dans ce bâtiment-ci, tous les étages ne sont pas
accessibles. Cela étant, seuls des cours de Langues ou de Commerce y
sont accessibles aux personnes handicapées et à mobilité réduite.
accessibilités sommaires (dont un plan général
uniquement en pdf!! Dommage
du peu d'utilité vu qu'on n'y voit quasiment rien de ce qui est
vraiment pertinent : Auncune information sur les accessibilités, ni les
escaliers, ni les ascenseurs, ni les WC... Rien qu'un joli dessin!
Il aurait été bien plus utile d'avoir une maquette miniaturisée tactile
pour non-voyant au rectorat et un plan interactif permettant le détail )
services aux étudiants handicapés (uniquement une liste de personnes de contact !)
quelques liens utiles très généraux
Aucune information sur les WC accessibles ou sur les accès informatiques adaptés (outil informatique, Wi-Fi, accès aux cours à distance) !!
Heureusement dans ce concert "d'à peu près voire peut mieux faire", qui a conduit jusqu'à un remarquable article du journal UNISCOP n°436 traitant ouvertement du handicap mais malheureusement de manière un peu douceâtre digne du théâtre romantique façon "Je t'aime, moi non plus",
l'UNIL dispose d'un service administratif à l'écoute qui s'est engagé à rectifier tout cela. Alors attendons de voir…
De façon très "amusante", le Service de Presse a donné la parole à quelques étudiants handicapés tels que Jérôme Gaudin (paru dans l'Uniscope n°436 de décembre 2001).
Mais est-ce que des propos résumés à chaque fois sur une demi-page peuvent vraiment aider à faire avancer un dossier, surtout quand au fil des pages les conclusions se recoupent ?
En d'autres termes, est-il mieux de bricoler au cas par cas, au gré des uns et des autres, en remettant continuellement l'ouvrage sur le métier ou penser et réaliser directement un objet parfaitement adapté, conçu pour tous et toutes les situations puis classer le dossier définitivement et aller de l'avant ?
Devant ce problème, l'Université de Lausanne semble préférer la première option. Et vous ?
Le
bâtiment, datant d'une quarantaine d'année passée, n'est ni accessible
ni pratique. On n'y trouve aucune facilité ni WC adaptés ni information
surleur
site Internet.
Pourtant, depuis le début de l'année, cette institut est entrée dans le
giron de la Confédération via l'E.P.F.L. (École Polytechnique Fédérale
de Lausanne) qui elle est très bien adaptée. Seule
satisfaction, l'institut va d'ici quatre ans déménager dans des
bâtiments neuf au Mail. À suivre…
L'Université
de Neuchâtel est à l'image de la ville elle-même : On y trouve de tout,
de l'excellence, du bon et du franchement moins bon ou du carrément très mauvais. Il en va ainsi du
bâtiment de la «Faculté des Lettres et Sciences Humaines» qui est
entièrement accessible et dispose de WC adapté sur chaque étage (facile
à trouver même si non indiqués) ou le superbe bâtiment de la
Bibliothèque Universitaire pourtant datant de 1768 mais réadapté.
Alors que, de l'autre côté, les bâtiments des années 60 du rectorat, le Lycée Jean-Piaget École Supérieure du Commerce ou le bâtiment de physique
(prochainement transformé en bâtiment de droit) sont totalement inaccessibles ! La section de Physique va bientôt disparaîître alors que
d'autres sections vont également prochainement être transférées au nouveaux bâtiements du Mail.
Collège des Marronniers
Place des Anciens Fossés 1
Profitant de accès offerts par la Ludothèque et Bibliothèque communale, cet établissement est parfaitement accessible (rampe & ascenseur) et dispose d'un WC adapté (niveau Bibliothèque communale)